Fables de Jean de La Fontaine
Musiques de François Couperin
Une idée de Jean-Denis Monory
Jean-Denis Monory, metteur en scène et comédien
Armelle Roux, clavecin
En 1711, François Couperin publie un air charmant sur L'Epitaphe d'un paresseux de Jean de La Fontaine : ce rapprochement n'est pas qu'une simple anecdote puisque leurs biographies présentent des coïncidences troublantes et leurs arts des analogies évidentes. Sur la belle intuition de Jean-Denis Monory et Armelle Roux, le plus poète des musiciens rencontre enfin le plus musicien des poètes. Cette surprenante interprétation révèle la subtilité et l’humour d’un La Fontaine merveilleux poète avant d’être moraliste. C'est l'accord parfait de deux artistes du Grand Siècle.
Dans l'atmosphère d'un salon de la cour de Louis XIV, fables et musique témoignent de leur époque par ces portraits ironiques ou attendris. Eclairage aux bougies, costumes d'époque déclamation et gestuelle baroques, accords délicats du clavecin redonnent aux fables toute leur jeunesse et tout leur piquant : qui les aura entendues ainsi ne pourra plus les réciter autrement ! Parents et enfants s'émerveilleront pareillement de retrouver ou découvrir les fables connues ou méconnues.
François Couperin, dit "le grand", a su porter l'art du clavecin à son apogée. De sa musique surgissent des portraits raffinés et critiques de son temps, tels que le laissent entendre les titres dans son recueil Les Folies Françaises : La Virginité, Les Vieux galants et les trésorières surannées, La Pudeur…
Créé dans le cadre de la manifestation "Monuments et musique" du Centre de Musique Baroque de Versailles sous forme de concert-lecture, le spectacle Les Folies Françaises a rencontré son public dans des lieux aussi divers que des églises, des orangeries, des salons particuliers, des bibliothèques ou encore…des théâtres.
Jean de La Fontaine – François Couperin
Programme écrit selon l’orthographe du XVIIème siècle
La Visionaire (extrait du 25ème ordre de François Couperin)
Le Corbeau et le renard
Menuet*
L’Âne et le chien
L'Antonine*
Le Lion et le moucheron
Le Moucheron (extrait du 6ème ordre de François Couperin)
Les Idées heureuses*
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf
Les Canaries et double des Canaries*
Le Chêne et le roseau
Les Rozeaux**
Les deux Amis
Les Lis naissans**
Les Folies françoises ou les Dominos :
La Virginité, sous le Domino couleur d’invisible
La Pudeur, sous le Domino couleur de roze
L’Ardeur, sous le Domino incarnat
L’Espérance, sous le Domino vert
La Fidélité, sous le Domino bleu
La Persévérance, sous le Domino gris de lin
La Langueur, sous le Domino violet
La Coquéterie, sous différens Dominos
Perrette et le pot au lait
Les Vieux Galans et les Trésorieres surannées, sous des Dominos pourpres
et feuilles mortes**
Le Curé et le mort
Les Coucous bénévoles, sous le Domino jaune**
L’Oiseau blessé d’une flèche
La Jalousie taciturne, sous le Domino gris de maure**
La Frénésie, ou le désespoir sous le Domino noir**
Les deux Pigeons
L’Âme - en peine**
*Extraits du 2ème ordre de François Couperin
**Extraits du 13ème ordre de François Couperin
La Nouvelle République du Centre Ouest
« Jean-Denis Monory, du geste et de la voix, presse la fable effrontément, aux confins de l’émotion, là où coulent, au rythme du vers, les larmes et les rires, là où la flèche acérée de la "morale", à tous les coups, fait mouche. »
Site www.froggydelight.com
« Couperin et La Fontaine. Deux maîtres incontournables de la période baroque qui ne pouvaient qu'être au répertoire de la compagnie La Fabrique à théâtre.
Une claveciniste et un récitant ? Armelle Roux et Jean-Denis Monory, se sont inspirés des analogies existantes entre les œuvres de ces deux grandes figures du 17ème siècle baroque pour composer Les Folies Françaises, une ravissante fantaisie à deux voix.
Alternant avec les pièces pour clavecin (La Visionaire, Le Moucheron, Les Lis naissants), Jean-Denis Monory « chante » Les Dominos de Couperin qui décrivent les caractères sévissant à l’époque de La Bruyère tel L'Espérance sous le domino vert, La Pudeur sous le domino couleur de Rose, L'Ardeur sous le domino incarnat ou La Coquetterie sous différents dominos.
Le Corbeau et le Renard, L’Ane et le chien, Le Lion et le moucheron, La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, Le Chêne et le roseau ou Les Deux pigeons prennent des allures de fresques animalières hautes en couleur et riches en émotions.
Armelle Roux possède "l'art de toucher le clavecin" qui ravirait Monsieur Couperin, organiste du roi ; Jean-Denis Monory, passé maître dans l’interprétation de la déclamation baroque, évolue avec une grâce irréelle qui transcende la prose de La Fontaine.
Ce qui fait de ce spectacle un divertissement érudit et empli de grâce. »